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Jeux 2 mots, des maux, des mois, d'émoi, de moi.
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2 octobre 2009

Monsieur 18h00 - page 6

Raphael rentra chez lui et après un bon diner, il se mit au lit de bonne heure dans l’espoir de rattraper les quelques heures de sommeil qu’il avait manqué la veille.

Après une bonne nuit de sommeil, Raphael entendit le réveil et se prépara à aller au travail. Il était de bonne humeur et n’attendait qu’une chose, l’entretien du soir. Il allait devoir passer la journée avec Max, ce qui ne l’enchantait guère mais au moins, à 18h00, il retrouvait cet homme dont il ne connaissait toujours pas le nom et allait encore assouvir sa soif d’apprendre.

Pendant tout le trajet dans les transports en commun qui le menait vers les locaux du journal, il se demandait comment il allait faire pour ne pas réveiller la jalousie de Max et surtout comment il allait pouvoir s’échapper pour être à l’heure à son rendez-vous.

Pour apaiser les fureurs de Max, il se dit que le meilleur moyen, serait surement de paraitre toujours affublé d’un lourd fardeau, résultat de sa couardise et qu’ainsi il garderait son sourire triomphant en lui foutant une paix royale. Cette théorie s’avéra payante. Max ne s’aperçu nullement que ses manœuvres avaient échouées et que son petit stagiaire, gagnait chaque jour un peu plus les bonnes grâces du grand chef. Il était si fier d’avoir cassé ce petit jeunot à l’ambition puante, qu’il lui facilita même la tâche pour être à l’heure à ses rendez-vous du soir, en le laissant partir dès que le travail était fini.

La semaine se déroula ainsi sans encombre et Raphael était heureux. Il travaillait chaque jour et s’appliquait à satisfaire Max qui ne tarissait pas d’éloges à son sujet auprès de ses confrères, mettant en avant la perspicacité dont il avait fait preuve en le sélectionnant, et de la pédagogie exceptionnelle dont il pouvait se vanter vu la qualité du travail produit par son stagiaire.

Chaque soir, Raphael lui disait bonsoir et partait suffisamment tôt pour qu’à 18h00 pétantes, sa main se trouva à toquer à la porte du grand patron.

Chaque soir, il pouvait ainsi boire les paroles de cet homme qui lui enseignait tout autant de chose sur la profession, la déontologie, que simplement la vie.

Quant arriva le vendredi et que l’entretien s’acheva, Raphael réalisa qu’il n’allait pas pouvoir profiter des enseignements de cet homme pendant le week end et en fut tout bouleversé. Le samedi et le dimanche lui parurent interminable, tant il voulait se retrouvé de nouveau face à lui. Cet homme, qui somme toute avait une allure très commune, mais qui lui forçait une admiration qu’il ne comprenait pas, mais qui lui apportait une énorme satisfaction. Il venait d’entrer dans la vie, et ressentait des sensations nouvelles qui lui donnait force et courage pour réaliser les tâches qu’il avait à faire.

Le lundi matin il reprit son attitude face à Max qui continuait de se glorifier de son management exemplaire. La semaine se poursuivit et chaque soir, Raphael découvrait de nouvelles leçons ce qui le mettait en joie.

Lorsqu’il annonça sa présence en frappant à la porte le vendredi suivant, l’homme comme à l’accoutumé était juste derrière et lui ouvrit immédiatement. Lorsqu’il le vit Raphael, eut l’impression qu’il avait quelque chose de changé, mais il n’arrivait pas à identifier quoi.

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